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Le comportement des français face à la consommation d’eau s’est retourné depuis 2007: en effet, les français consomment désormais plus d’eau du robinet que d’eau en bouteille. La tendance se confirme donc encore en 2008. Selon un récent sondage du C.I.EAU/TNS - SOFRES, les français réaffirme leur préférence pour l’eau du robinet. L’écart se creuse donc entre la consommation d’eau du robinet et celle de l’eau plate en bouteille

Ce changement est lié non seulement à une amélioration de l’image de l’eau du robinet mais également à une inquiétude face aux conséquences de l’usage des bouteilles en plastique sur l’environnement.

Les campagnes de sensibilisation des collectivités publiques sont sans doute pour beaucoup dans ce changement des mentalités.

Le Ministère français de l’écologie et du développement durable développe de nombreux arguments en faveur de la consommation de l’eau du robinet. En effet, selon le Ministère la consommation de l’eau en bouteille génère de 10 à 20 millions de mètres cubes de déchets par an en France », qui lorsque les bouteilles ne sont pas recyclées, mettent jusqu’à 1000 ans pour se décomposer.

De plus face à une baisse du pouvoir d’achat, l’argument prix pèse de plus en plus lourd dans la décision d’achat. En effet, la consommation d’eau en bouteille revient à 140 euros par an tandis que l’eau du robinet revient à 2 euros.

Face aux campagnes de sensibilisation Franck Riboud met en exergue les efforts d’Evian en matière environnementale : 25% des bouteilles en PET  sont recyclées et l’objectif est de passer à 50% en 2010. Quant à la qualité de l’eau du robinet face à l’eau d’Evian : la première est une eau traitée alors que l’eau d’Evian est 100% naturelle.

Les effets de cette polémique: en août dernier, pour la première fois de son histoire, l’usine d’embouteillage des eaux d’Evian est restée fermé durant la semaine du 15 août.  Les stocks étaient trop importants.

Cet arrêt de production s’explique par la direction par une production en hausse au cours du printemps précédents. Le climat y serait également pour beaucoup : juin ayant été un mois plutôt médiocre. Pourtant c’est très certainement un ralentissement de la consommation globale et mondiale qui serait à l’origine de la fermeture de l’usine.